Cette saison chez
Marc Jacobs, point de star devant l’objectif de Juergen Teller : les Victoria
Beckham et autres Helena Bonham Carter cèdent la place à des mannequins quasi
anonymes, qui se voient à leur tour voler la vedette par les immenses chapeaux
"Jamiroquai" de Stephen Jones...
Si l'esthétique pour le moins reconnaissable du photographe Juergen
Teller avait fini par rendre quelque peu lassantes les campagnes publicitaires
de Marc Jacobs, le cru automne/hiver 2012-2013 pourrait bien venir changer la
donne. Une fois n’est pas coutume, l’alchimie entre les créations Marc Jacobs
et l’éclairage blafard cher à Teller fonctionne en effet curieusement bien, la
très peu seyante collection "Oliver Twist" de Marc Jacobs se voyant
ici intelligemment mise en valeur.
Difficile il est vrai de rester stoïque devant ces beautés tim burtoniennes
échouées sur le sable, et dont les atours vintage fantaisie composent de
chatoyants puzzles de textures : sophistication des textiles, densité des
fourrures et opulence des tricots contrebalancent ainsi avec esprit la pâleur
mortelle des mannequins Marie Piovesan et Marte Mei van Haaster.
Sorcière cocaïnées, bourgeoises déchues, vagabondes coquettes... le
conte mélancolique débuté le 13 février dernier à New York se poursuit donc via
les clichés de Juergen Teller, achevant de plonger la cliente Marc Jacobs dans
un univers certes insolite, mais néanmoins fascinant. Un univers qui, à défaut
de lui faire désirer telle ou telle création de Stephen Jones, pourrait bien la
convaincre de s’offrir un chauffe-épaule vert acide ou une paire de souliers de
pèlerin métallisés...
Cela dit, on se gardera d’accorder à cet opus publicitaire des vertus
plus commerciales que d'ordinaire avant d'avoir pu le juger dans sa totalité.
Un brin décevant, le second cliché semble en effet annoncer une campagne
quelque peu inégale...
Source: www.tendance-de-mode.com
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