Isabella Blow, expo hommage à Londres

Londres célèbre la styliste Isabella Blow, disparue en 2007, avec une exposition événement à ne pas rater à Somerset House.

Elle a lancé les carrières des tops Stella Tennant et Sophie Dahl, propulsé le chapelier Philip Treacy et Alexander McQueen sur le devant de la scène mode, fait de Londres l’épicentre d’une création joyeusement borderline. Née dans une famille de la vieille aristocratie britannique, Isabella Blow aurait pu avoir un destin façon Downton Abbey, entre tea-time devant le feu de cheminée et chasse au faisan dans les prairies anglaises. Elle préferera prendre la poudre d’escampette, s’installe à New York  au tournant des années 80 pour étudier l’art asiatique, croiser Basquiat et Wahrol avant d’être embauchée comme assistante d’une autre britannique passée de l’autre côté de l’Atlantique : Anna Wintour.

De retour au bercail, la voici chez Tatler et au cahier style du Sunday Times. Mais plus qu’une femme de presse, Isabelle Blow est une femme d’image, un extraordinaire catalyseur du mouvement « Cool Britannia » des années 90. Elle est partout, coiffée de chapeaux aussi sublimes qu’improbables, d’inspiration bonsaï, science-fiction ou château fort. Elle achète l’intégralité de la collection d’un jeune créateur tout juste sorti de Saint Martin et qui s’appelle Alexander McQueen, s’affiche dans des tenues où le gothique se fait icommensurabelment poétique, repoussant toujours plus loin les frontières d’un style fantastique qui ne recule devant aucune audace. A la fois muse et icône, c’est aussi une femme souffrant de dépression, qui décide de mettre fin à ses jours au printemps 2007. Une fondation portant son nom, la Isabella Blow Foundation, entretient aujourd’hui sa mémoire. Et c’est à une autre grande excentrique britannique, Daphne Guinness, que l’on doit la formidable exposition hommage qui lui est rendue depuis le 20 novembre à Sommerset House.


Une occasion unique de retrouver l’un des plus fascinants dressings du monde, entre vêtements et accessoires, une école du style à revisiter non sans un brin de mélancolie en  retrouvant les collections Dante (millésime 96) et La Dame Bleue (2008, en hommage à la styliste disparue) d’Alexander McQueen mais aussi les vêtements pour la campagne, les tenues signées Fendi, Jeremy Scott, Viktor & Rolf, et les dizaines de chaussures et chapeaux de celle qui avait coutume de dire : « le truc : toujours accentuer la tête et les pieds ».

Source : www.vogue.fr

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