Voyage : nos bonnes adresses à Tanger

© Hervé Goluza
Eldorado intello jusqu’à la fin des années 70, Tanger la Blanche prend sa revanche et la tête des villes les plus cool du Maroc. De ses repaires mythiques aux nouveaux refuges chic, balade dans une cité rêveuse.


Elle a l’Europe à sa porte, l’Atlantique et la Méditerrannée pour elle, et cette beauté rugueuse qui a séduit tant d’artistes, de Matisse à toute la beat generation. Mythique, mais endormie, la ville du détroit se réveille en douceur et amorce sa métamorphose. Emblèmes de sa renaissance ? La réouverture de sa cinémathèque, en 2007, et de la célèbre librairie des Colonnes, sauvée par Pierre Bergé en 2010. Encore secrète mais moins farouche, Tanger tangue à nouveau, redessine son port, retrouve les faveurs du royaume et celles des travellers voyant en elle une bulle calme et cool dans un Maroc saturé. Branchée ? Elle le devient malgré elle depuis que le festival Nuits Sonores électrise ses cabarets fanés (en octobre) et que de nouvelles adresses ont fleuri, cachées sur les toits, ou tout au bout des plages. En voici les clés, à vous de jouer !


© Hervé Goluza




Faire une pause au Cinéma rif

Impossible de rater ce monument des années 20 joliment restauré dont les couleurs éclatent sur le Grand Socco. A la buvette, des hipsters, des expats cinéphiles, et des amoureux sur les banquettes en Skaï. Un lieu exigeant à l’image de la programmatrice Malika Chaghal et sa clique "cosmopolitangéroise".

Place du 9-avril (Grand Socco).









© Hervé Goluza



Prendre le thé au café hafa

S’il est un lieu hautement tangérois, c’est ce café à flanc de falaise du quartier de Marshan, où se presse toute la jeunesse. Le détroit droit devant vous, et l’océan sous les yeux. What else ? Autres spots à thé : le Café Baba (1, rue Sidi-Hosni) où trône encore la guitare de Keith Richards et le Petit Chourouk, dominant le Grand Socco.











© Hervé Goluza


Se percher au Dar nour

Trouver cette maison d’hôtes, c’est un peu comme gagner une chasse aux trésors. Il faut d’abord affronter les escaliers de la Kasbah, se croire perdu, chercher la pancarte en vain jusqu’à ce qu’une porte verte vous ouvre celle d’un monde de pur bohème. Sur trois étages : des chambres stylées et singulières, de petits salons où l’on dîne en rêvant d’y rester ad vitam, et des terrasses dont la vue magique sur la baie de Tanger vous cloue le bec avant même d’attaquer votre verre. Pour un combo parfait, le Salon Bleu – son annexe à deux pas – finit d’exaucer tous vos vœux : panorama éblouissant sur le détroit, cuisine fraîche et délicate (12 euros seulement le menu), service parfait et déco inspirée. Ajoutez à ça des proprios sympas et vous obtenez deux adresses qui valent le voyage à elles seules.

Le Dar Nour, 20, rue Gourna.
Le Salon Bleu, 71, rue Amrah.

© Hervé Goluza



Chiner à Casa Barata

Dans ces puces foutraques à 15 minutes en taxi, on vient le jeudi ou le week-end et on ne désespère pas de trouver la perle entre les pneus et les cadenas sans clés. Si des légendes racontent qu’on y croise encore des chaises Knoll vintage, faites surtout une razzia de suspensions, nattes, paniers, et tabourets tressés à l’entrée du marché. Et si vous avez vraiment la fibre, rendez-vous chez Charf vers la gare routière, le marché d’osier pas sexy mais fourni.









© Hervé Goluza



Déjeuner au Morocco Club

L’oasis parfaite pour le déj ? Cette terrasse de la Kasbah, à l’ombre d’un ficus centenaire, où le jus citron-menthe et le sandwich kefta requinquent toujours. On y retourne tard le soir (dès le vendredi), pour son club de poche au sous-sol, qui fait danser la jeunesse cool de la ville et les expats descendus du quartier chic de la Vieille montagne. Attention, ne confondez pas ce Morocco-ci avec le Morocco Palace, un joyeux "bordel" aux allures sultanesques, mais surtout l’une des meilleures scènes de musique traditionnelle.

1, rue Kachla (place du Tabor).






© Hervé Goluza

Buller à l’abyssin de Tanger

Une raison de plus de filer à Tanger à la rentrée ? Cette maison-cocon qu’ouvriront bientôt Odile et David, Tangérois d’adoption. Pour une heure, une journée, (ou plus), on passe de notre chambre au hammam, du hammam à la piscine, de la piscine à la terrasse en se demandant – épineuse question ! – si on préfère boire notre jus de fruits avant ou après le massage.

22, rue Tenaker (Kasbah).










© Hervé Goluza






Shopper chez Las Chicas

Une maison de la Kasbah upcyclée par deux copines en concept store à tiroirs. Côté shopping : la fine fleur (d’oranger !) du lifestyle marocain : bijoux, petit tapis et verres à thé. Côté fooding : salades healthy et veloutés à savourer dans le salon de thé ou sur la terrasse.

52, rue Kacem Guenoun.







© Hervé Goluza



Flâner au Foundouk Chajra

Dans cet ancien caravansérail, on observe le travail paisible de tisserands et on se fait un stock de foutas, rideaux, coussins, à prix doux.

Entrée par la rue d’Amérique du Sud.













© Hervé Goluza

Craquer chez Tindouf

Après la fourmilière du Grand Socco, en remontant la rue de la Liberté, passage obligatoire dans ce bazar typique mais pas toc. Deux étages colonisés par des piles de coussins kilims (150 Dh), des montagnes de tapis Beni Ouarain vintage (à partir de 1 200 Dh), et des tours de carreaux de ciments colorés. Tout doux sur la négo : les prix sont justes et vous n’êtes pas au souk.

64, rue de la Liberté.











© Hervé Goluza
Chiller chez Mounir

La plage pour vous, une paillote de poisson grillée sur les dunes, une autre à louer pour la nuit… Vous n’êtes pas à Bali mais Chez Mounir, un petit paradis de l’Atantique qui se mérite – comptez deux heures et 800 Dh aller-retour en taxi. En repartant, balade express à Asilah et longue hésitation entre un boucharouette et un kilim au Nouvel Atlas, la Mecque du tapis berbère.

A emporter :

Des mini-rolls de fleur d’oranger chez Madini (5,boulevard Pasteur)
De la louisa (verveine séchée) au marché de la médina.
Des bougies naturelles  coulées dans des verres à thé à la nouvelle boutique Rumi (43, rue Amrah).
Du nougat à se damner dans la micro-cahute de la rue des Syaghines (Petit Socco).





Y aller : Paris-Tanger (2h35) à partir de 75 € l’aller avec Vueling (du 19 juillet à fin octobre) et env. 125 € l’aller via Royal Air Maroc.

 Infos : Visitmorocco.com
 

1 commentaire:

  1. Voici un bon endroit, j'aime je veux aller.
    J'aime particulièrement la mer, très bleu sentiment très confortable!

    RépondreSupprimer